dimanche 20 janvier 2013

[ZAD-NDDL] : Samedi 26 janvier : journée internationale de dénonciation des violences d'Etat

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Les Zadistes et l'ACIPA appellent pour le samedi 26 janvier à une journée internationale contre les violences d’État :
http://zad.nadir.org/spip.php?article990

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Un texte analysant les raisons de l'acharnement de l'Etat-socialiste :


Les raisons de l'acharnement

Ce qui se vit à Notre-Dame-des-Landes est historique. Le combat cristallise des visions du monde incompatibles à une échelle que nous n’avions pas connue depuis longtemps. Cette lutte permet d’éclairer des aspects du politique qui n’apparaissent pas aussi distinctement en temps normal, à savoir la bataille de l’opinion et la confiscation du pouvoir.

A) La bataille de l’opinion

Si les élus socialistes et les promoteurs de l’aéroport s’acharnent à réduire les opposants aux « jeunes cagoulés violents », ce n’est pas tant parce qu’il y a des gens qui pensent que c’est là un moyen efficace de lutter contre ce projet, que parce qu’en admettant que l’opposition soit multiple, massive et transversale, ils perdraient la seule chose qui fonde leur discours : la « légitimité démocratique ». Les élus ne peuvent s’opposer aux personnes qui les ont fait roi, alors ils tapent sur les plus radicaux tout en sachant que la menace réelle est faible au regard de la puissance étatique ; comme si frondes, cocktails ou pétards pouvaient menacer la sûreté de l’État.

En politique, il n’y a pas de vrai ou de faux, mais seulement des rapports de force. Dans la plupart des cas, les projets aussi aberrants que NDDL passent comme une lettre à la poste, les opposants étant méprisés et balayés avec les éternels mots de passe : « loi », « démocratie », « emploi », « développement », « terroristes », « violence », « modernité », puisque la seule chose qui importe réellement au pouvoir, c’est gagner la bataille de l’opinion pour avoir les mains libres.

Il se trouve qu’à Notre-Dame-des-Landes ces poncifs ne suffisent plus. Le pouvoir a donc dilapidé l’argent public pour intensifier la stigmatisation des opposants avec la mobilisation des gendarmes & des policiers. Ces derniers ont été mobilisés massivement non pas pour répondre à une menace réelle mais pour faire croire qu’il y en avait une. Sans quoi, comment expliquer qu’il y ait aussi peu de personnes arrêtées ? La stigmatisation des opposants et la mobilisation des forces armées n’ayant pas suffi, le pouvoir a lancé un appel d’offres pour s’attaquer au cœur du problème : faire du lobbying sur internet et reconquérir l’opinion publique (tentative elle-même avortée).

La riposte des promoteurs du projet face à l’opposition s’est faite de manière graduée : stigmatiser par le verbe en usant et en abusant de la « légitimité démocratique », par le symbole en mobilisant l’armée puis par la propagande directe avec les agences de communication. Toutes ces méthodes ont échoué et conduisent à la même conclusion : le pouvoir ne représente que lui-même.

B) La confiscation du pouvoir par le pouvoir

Cette dernière assertion se vérifie à travers l’angle de la démocratie participative, la lutte de NDDL étant une véritable université populaire. Les citoyens épluchent les dossiers, questionnent, se réunissent, discutent, s’organisent, écrivent, partagent, pensent, rient, s’affichent, déchirent, grimpent, construisent, s’opposent, jouent, dansent, s’expriment... autour d’un dossier symbolique pour notre époque.

Tout cela, le pouvoir ne peut le supporter pour au moins deux raisons :

1° Les grands élus méprisent le peuple. Pour arriver aux postes à responsabilité, ils ont dû renoncer au combat des valeurs et faire le jeu des puissants, jouer des coudes pour décrocher le pompon. Car il en a fallu de la patience, de la compromission, des coups bas, des mensonges et des combats pour arriver en haut. Pourquoi dès lors se laisser emmerder par ceux qui n’ont pas abdiqué et dont seul le nombre fait la force ?

2° Plus les citoyens se penchent sur le dossier, plus celui-ci nous donne une triste image de ce qu’est réellement notre système politique : un préfet aux ordres, des flics provocateurs infiltrés, des lois piétinées, une parole politique abjecte et ridicule, des groupes privés qui se nourrissent sur la bête, le bruit des bottes républicaines, la stigmatisation des opposants et ses relents xénophobes (seule la marchandise doit circuler), le gaspillage de l’argent public, le bidouillage des données, la caricature de consultation, etc.

Voilà en substance deux raisons de l’acharnement socialiste, le mépris du peuple et la dissimulation du contenu réel des dossiers. La lutte de NDDL est une percée dans le réel qui renverse l’ordre des choses puisque l’espace public redevient politique et qu’il empêche les grands élus de fonder leur pouvoir sur l’ignorance. Et c’est précisément parce que les citoyens se sont emparés du dossier que nous allons gagner.


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