[Gironde] : Film+débat : De mémoires d'ouvriers

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L'A.C.P.G. (Association des Cinémas de Proximité de la Gironde) présente dans le cadre de la 71ème opération CLINDOEIL-CINEMA

PAUILLAC - JEUDI 3 MAI - 19H30 - CINEMA L'EDEN
PESSAC - VENDREDI 4 MAI - 20H - CINEMA JEAN EUSTACHE
CADILLAC - SAMEDI 5 MAI - 15H - CINEMA LE LUX
CREON - SAMEDI 5 MAI - 18H30 - CINEMA MAX LINDER

DE MEMOIRES D'OUVRIERS - documentaire de Gilles Perret (Walter, retour en résistance) - France 2011 - C-P Production - 1H20
Synopsis : ce film commence par une histoire locale et finit par raconter la grande histoire sociale française. De la naissance de l'électrométallurgie, en passant par les grands travaux des Alpes et la mutation de l'industrie, jusqu'au déploiement de l'industrie touristique, c'est l'histoire ouvrière en général que racontent les hommes rencontrés par Gilles Perret.
Dignes et lucides, ils se souviennent de ce qu'ils furent et témoignent de ce qu'ils sont devenus dans la mondialisation.
Débat en présence de Xavier Vigna est agrégé d'histoire, maître de conférences en histoire contemporaine à l'Université de Bourgogne, membre du Centre Georges Chevrier (UB CNRS) et de l'Institut universitaire de France. Il a travaillé sur la conflictualité ouvrière pendant et après 68 en publiant  L'insubordination ouvrière dans les années 68, (PUR, 2007) et  Mai-Juin 68 - Huit semaines qui ébranlèrent la France, co-dirigé avec Jean Vigreux (EUD, 2010). Il appartient au comité de rédaction de la revue d'histoire Vingtième Siècle. Désormais il se consacre presque exclusivement à l'histoire ouvrière en France et dans les pays ouest-européens, comme en témoigne la publication en 2012 de son livre-synthèse :  "Histoire des ouvriers en France au XXème siècle"( Perrin),
Signatures de ce dernier ouvrage à l'issue des débats

Critiques presse :
- Première : Le réalisateur se projette vers le futur (incertain), donnant à voir et à comprendre, mieux que tous les politiques et les économistes (...). Intelligent et passionnant...
-L'Humanité : Gilles Perret retrace une histoire sociale de grande ampleur dont les contours ne se bornent pas aux sommets savoyards. Elle nous est ici restituée par une quantité d’archives filmées, par la parole de ses acteurs mêmes, jusqu’aux plus contemporains, par les historiens enfin, retissant son maillage que l’oubli distend (...)On retrouve grâce à lui la haute figure d’Ambroise Croizat, qui fut métallo dans une vallée voisine avant de devenir l’inventeur social que l’on sait. Et avec une égale émotion, ces ouvriers qui, par beau soir, tiraient leurs chaises au pied de la cité et dont les récits d’immigrés d’Espagne, d’Italie ou du Maghreb. Gilles Perret convoque tout un répertoire d’images peu montrées, des premiers élans industriels qui naquirent dans les Alpes avec l’hydroélectricité, l’arrivée du train et les forces pléthoriques de paysans que la propriété montagnarde parcellisée ne nourrissait pas. (...)Labeur et solidarités, corps épuisés, quelques-uns témoignent à l’écran de ces temps pas si lointains où travail et dignité se conjuguaient encore, au sein d’un système d’exploitation mais qui aujourd’hui reprend tout ce qui lui fut arraché hier. Hommes et femmes des actuelles usines, métamorphosés en agents opérateurs tandis que, d’OPA en OPA, des actionnaires dont ils ne connaissent même plus le nom vident leurs ateliers, révèlent sans résignation la dégradation à l’œuvre. 

- Les inrockuptibles : Un documentaire qui pourfend bien des clichés par sa précision...
- Les fiches du cinéma : Témoignages, archives et réflexion historique s'articulent avec une grande intelligence dans ce remarquable documentaire..
- Le Monde : "De mémoires d'ouvriers", le nouveau film de Perret, entre dans l'épure des précédents : s'emparer d'une histoire locale et dévider la pelote qui la relie au vaste monde. C'est aussi le plus réussi et le plus émouvant...
- La Croix : Mises bout à bout, ces paroles d'ouvriers résonnent comme un appel à remettre l'économie sur les rails...
- Libération : Entre images d’archives et témoignages d’anciens ouvriers, Gilles Perret redonne la parole à des hommes qui représentent, dit-il, «23% des actifs mais seulement 2% de l’espace médiatique». Un film en forme d’hommage à une classe sociale placée, malgré elle, au cœur de la campagne électorale, et que le réalisateur refuse de voir mourir dans la mondialisation...
- Le Figaroscope : De très intéressants documents d'archives, des témoignages actuels, un regard plein d'empathie sur l'histoire d'une classe sociale.

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